lundi 23 mai 2016

Disparition du one man show Tchadien Hassan Keiro Le Kainkoula dit HKK : autopsie d'une vie artistique remplie

"L'homme au rire qui fait rire "comme  titrait ainsi un numéro du journal "Lalé" du regretté Love Nixon dans les années 2000. Dans un encadré consacré à Hassan Keiro Le Kainkoula  il résume en substance l'homme qui vient de nous quitter ce 20 mai 2015 à l’hôpital de la garnison militaire de N'djaména de suite d'une gangrène  qui lui rongeait depuis déjà quelques années.

De lui, rien a priori ne le destinait à une  carrière de comédien ou d’humoriste. Lui le jumeau et le père de famille  qu'il fut était un comédien né, il avait l'humour cheville au corps. Moins encore du théâtre ou de la mise en scène dont il s'était révélé par la suite. Mais Hassan keiro Le Kainkoula aura su déjouer son destin , celui qui à a fin de ses études secondaires ira à l'école de formations des techniciens de télécommunication à Sarh au sud du Tchad pour se faire former et revenir servir dans la foulée à la radio diffusion nationale tchadienne.
Attiré par la comédie et le théâtre dont il est autodidacte , le natif de de Bousso dans la région du Chari Baguirmi respectueux vis à vis de ses aînés dans son lieu de service se fera vite adoubé par ces derniers, dont le premier fût Mata Daniel célèbre speaker en langue Ngambaye à la radio Tchad et animateur de l'émission Lô kingana le gossô dje ou Tribunes des artistes dans la langue de Molière. Par la grâce une formation continue qui le mènera au Caire en Egypte au milieu des 90. L'aîné n'hésitera pas à s'approcher ce jeune qu'il a dénichait et qui semblait  gagné entièrement sa confiance.
C'est ainsi que Hassan keiro le Kainkoula prend les rennes de cette émission ou il animera jusque la fin de ses jours.
Mais c'est aussi l'un des fondateurs de la troupe théâtrale les contemporains qui fera du théâtre professionnel au côtés de ses amis Monekemdé Eloi et Miandadji Eloi puis il se lança à la conquête de l'international en se produisant dans plusieurs capitales africaines , européennes et nord américaines. frontières du pays.
Mais Hassan Keiro Le messager  n'est pas resté là. Solliciter par plusieurs acteurs dont ses compatriotes réalisateurs des films  Mahamat Saleh Haroun prix du jury à Cannes et plusieurs fois nominées à ce festival dont il aura joué dans son film Bye Bye Africa, mais aussi dans celui de Haikal Zakaria alias Al Kanto dans un Dar es Salam et plusieurs autres courts métrages.
L'enfant de Bedogo, Koro et de Gama se fait vite appelé le one man show, les belles dents , les dents en or ara de bane , telle était son leitmotiv.
Les artistes ne meurent pas nous décryptons ici l'essentiel de ses œuvres ici bas.

Lô Kingana le Gossô dje ou la tribune des artistes

L'émission mythique dominicale qu'il anime en dès l'après midi sur les ondes de la radio est celle qui sans nulle doute totalisera le plus d'audiences. Au début c'étaient les théâtre radiophoniques de son groupes les contemporains remplies d'enseignement et de leçons de morales, dont il ouvrait à la fin un forum autour. 
Aussi rapidement beaucoup de troupes théâtrales passeront tout à tour sur les antennes pour tourner leurs œuvres.
Les thèmes demeurent variés et vont de l'exode rural, aux loyers en ville, de comportement du clergé etc... en somme traitera de toutes les questions sociales. D'autres diront qu'il était le peintre de la société tchadienne.

Engager pour l'éducation et la conscientisation des esprits

Le One man Show n'est fait pas seulement du théâtre ou de la comédie pour seulement rire le public. C'est un véritable éveilleur des consciences. Devant son micro, il ne lésine pas pur s’en prendre à toutes les pratiques contraires aux bonnes meurs. Les choses très peu orthodoxe , il n'en cautionne.
C'est ainsi qu'il n'a pas perdu de vue 'éternel piètre prestation de l'équipe nationale du Tchad les Saos. Ses nombreuses tribunes en sont consacrées pour faire le procès, unanimement c'était le procès de la médiocrité dont beaucoup de ses citoyens conviennent. Aujourd'hui disparu, tous ceux qui portent le maillots tricolore ou en rêvent de le porter s'en souviendront de ses propos pour hisser haut le drapeau national.  
Les politiciens véreux, ils les dénoncent tout haut. Ceux qui pensent avoir le monopole des détournements des deniers publics en sont pour lui des individus à punir pour ne pas que le mauvais exemple puisse faire long feu.
 Les fonctionnaires voyous qui pensent leurs devant leurs ordinateurs à jouer aux jeu des cartes et à regarder les films pornographiques , ils ne  lâchent pas , en leur rappelant souvent au sens du patriotisme et de la responsabilité.

Ces raisons le poussent à mettre n scène les pièces théâtrales comme Moussa Begoto ou le drame d'un fonctionnaire de l'écrivain tchadien Ali Abel Rhamane Haggar, Ma conscience de Norbert Zongo, mais également beaucoup d'autres comme en attendant le vote des bêtes sauvages. De la sensibilisation il l'a faite aussi aussi , car il a produits des nombreuses oeuvres sur la décentralisation, déconcentrations e autres qu'il joue dans ses tournées à travers tout les pays.
Les dirigeants d'église escrocs il en a consacré plusieurs de ses sketchs pour en dénoncer notamment le plus célèbre l'église 40.
On se rappelle bien de ses appels à la vigilance des populations face à la menace de la secte islamique Boko Haram, dont il ne cesse de lancer des appels dans son émission. 


Un grand rassembleur et promoteur artistique

Son plateau est ouvert à toute les corporations artistiques car pour lui le respect de la dénomination  devrait être strict , car  pour  lui  Lô Kingana le Gossô dje qui signifie  la tribune des artistes
est un tribune pour tous les artistes. C'est ainsi que son plateau voir passé des peintres designers, des griots , des chanteurs , des comédiens etc...
Si le nom de l'émission est en Ngambaye , il est hors de question que ses minutes ne soient consacrées qu'à cette langue, car lui même polyglotte , anime l'émission en français , Ngambaye, arabe , baguirmien et n'a pas n'exigence de langue pour ses invités et auditeurs , car pour lui la langue est une des valeurs essentielles dans une culture et son expression ne fait pas mourir l'oeuvre.
 HKK , s'est attelé ses dernières années à la formation des ses jeunes confrères , à travers l'appui permanent dans la qualité des œuvres.

L'authenticité artistique, il en a fait son cheval de bataille , quand les jeunes d'ici, s'adonnent entièrement des rythmes musicaux venant d'ailleurs. Ces critiques se font rapidement sentir.
Pour lui, seul un rythme authentique, et profondément puisé de son terroir peux bien y faire l'artiste. Les qualifiant du coup, à des adeptes de la facilités.

Partir c'est mourir un peu, toi HKK qui rendait hommage à l'ouverture de ta tribune aux artistes comme toi disparus, on pense notamment à Me Gazonga, Talino, Zakho, Nouba Millet, Nouba  etc... malheureusement la maladie t'as terrassé au même moment ou ton confrère , homologue Bendo Bendodjim Philemon choisi de partir. Avec lui deux émissions cultes de la radio nationale qui sont discothèque et nouveauté et Lô Kingana Le Gossô dje auront du mal à exister.

Keiro i pata ngom, ouah mam pata ngom, Keiro sê i pata ngom ouah mam pata ngom, Keiro i pata ngom da Keiro a Koui. Je le jure, belles dents, les dents en or, président des clando man ara nde bane

Tel fût ton slogan.  Adieu Keiro vas en paix




mercredi 11 mai 2016

Notre réaction à l'article de Evariste Djekete Kone Yorongar " rote " à haute voix

Il y a bien des compatriotes tchadiens déçus par les pratiques du pouvoir autoritaire de Deby , et qui  se sont tapis à l'extérieur du pays jouent bien leurs rôles de nègres de services, en surfant sur l'actualité nationale dont ils colportent les brèches  via des dépêches de l'intérieur.Si leur combat pour nous en débarrasser d'un pouvoiriste qui règne depuis 26 ans semble bien noble, ils ne peuvent cependant pas s'en garder des manipulations.
Modeste lecteur nous réagissons à l'article sans fondement de notre frère Evariste Djekete Kone.

0 mai 2016

Yorongar « rote » à haute voix.

Yorongar « rote » à haute voix.
La présidentielle tchadienne du 10 avril 2016, on en parle encore et toujours. Le mérite aussi de ce scrutin, c’est d’avoir levé le voile et permis de révéler la vraie face de certains acteurs politiques, surtout ceux qui se réclament de l’opposition. Dans cette famille politique, il y a certains qui s’opposaient à d’autres. On les appelle des opposants dans l’opposition. Parmi eux, M. Yorongar Ngarledjy le Moiban.
Exclu de la compétition électorale à tort ou raison, « l’ami » de Nagoum, l’ancien compagnon de Déby et de Habré est devenu « un poison » aussi bien pour le pouvoir que pour l’opposition au Tchad. Son populisme et son égoïsme politiques, Son radicalisme insensé et sa démagogie politicienne qui n’ont jamais servi comme atouts politiques le poussent logiquement vers la « décharge » politique. Sous d’autres cieux, le Député « des puits de pétrole » devrait connaitre depuis longtemps le sort de la guillotine. Mais puisque nous sommes au Tchad, Monsieur, continue par se cacher derrière des discours pompeux, outrageusement flatteurs, parfois arrogants et guerriers, pour se faire une santé politique en dent de scie et peut être endormir son « petit monde ». Mais pour combien de temps encore ?
Quand on a trempé la main dans les méandres du CSM, servi Hissène Habré et partagé un département de sécurité avec Idriss Déby dans l’UNIR, on devrait logiquement, après introspection, se confesser au sens propre comme au figuré. Hélas ! En se prenant pour l’homme politique le plus « propre », M. Yorongar, prend ainsi des tchadiens pour des demeurés.
Afin de prévenir les « oublis » éventuels de M. Yorongar, voici quelques morceaux choisis tirés de ses activités au temps de Hissène Habré.
C’était sous les ordres de Hissène Habré qu’un certain « contrôle d’Etat » à organisé abusivement le licenciement des centaines de travailleurs de la Coton Tchad sans droit… Et par peur, aucun n’a osé lever le petit doigt pour réclamer ses droit ni devant ce « contrôle d’Etat » ni devant la justice. Nous étions bien au temps de l’UNIR et de la DDS. Tous ceux qui ont été licenciés ou presque sont morts après des années de misère… L’actuel président de l’assemblée Nationale, l’Honorable Kabadi en sait quelque chose. Il pourrait un jour en témoigner. Malheureusement que l’histoire récente du Tchad n’est pas encore enseignée dans les écoles. Mais un jour viendra !… D’ailleurs, il se susurre à Dakar que Hissène Habré est en train d’écrire ses mémoires et plusieurs pages seraient réservées à ses « collabos » comme Kamougué, Kassiré, Alingué, Tokinon, Déby, Yorongar, etc. « Qui vivra lira ».

C’est à Moundou que M. Yorongar, après s’être montré dithyrambique sur Habré, disait avec arrogance devant un public médusé que : « Sans Habré, vous serez déjà tous morts. C’est lui qui vous a sauvé… » C’était en présence de Djédouboum Djékornondé, l’ancien Proviseur du Lycée Adoum Dallah et l’ex Commissaire de la DDS, un certain Dary. Il devrait honnêtement se livrer à l’exercice d’autoexamen de conscience.
C’était également à Moundou, lors d’une conférence que M. Yorongar a tenu des propos déplacés à l’endroit de ceux qu’il appelle rageusement « les porteurs de grands boubous ».
Autant de faits qui laissent pantois et surpris tout observateur attentif de la vie politique tchadienne. Face à de telles manœuvres, sous l’un des régimes les plus sanguinaires d’Afrique, les arguments de Yorongar pour donner des leçons de morale à d’autres ne sont autre chose que de pitoyables arguties.
Yorongar, voilà un « opposant » qui traine aussi des casseroles et qui s’était longtemps attaqué en des termes très crus à d’autres et surtout à Saleh Kebzabo. Certains trouvent ses prises de position embrouillées. Ils ne savent pas si c’est Kebzabo qu’il déteste à ce point, ou si c’est une ruse pour se faire remarquer par son ancien collègue de la sécurité, Idriss Déby Itno.
Quand les autres partis d’opposition se mobilisaient à travers marches et autres manifestations, M. Yorongar n’était jamais solidaire, au prétexte qu’il a sa stratégie propre. Laquelle ? Mystère et boule de gomme! Mieux, il riait sous cape des autres leaders qu’il estimait rouillés en termes de stratégie.
M. Yorongar, l’Honorable Député, devrait ainsi prendre acte du fait, que durant les huit années que le Tchad a passées sous la férule de son ancien patron Hissène Habré, les tchadiens ont vécu des événements essentiellement marqués par la dureté des privations des libertés fondamentales, la tristesse, des tortures, des assassinats plus que des moments partagés de joie et de fierté. Idriss Déby ne fait que tresser la nouvelle corde sur le bout de l’ancienne dont lui, Yorongar ne doit pas ignorer la longueur. L’heure semble donc venue et l’instant propice pour prendre des décisions politiques susceptibles de changer nos vies, afin qu’après de trop longues années de contraintes et de souffrances, nous puissions à titre individuel comme collectif nourrir nos rêves les plus intimes et réaliser nos aspirations. Mais l’action politique, celle que développe M. Yorongar et d’autre « tabac de même pipe », est aujourd’hui étroitement influencée par les effets collatéraux du cirque médiatique, au sein duquel un événement chasse l’autre à la vitesse de l’éclair et entrave la gestation de la mémoire collective, sans laquelle aucun peuple ne peut se prévaloir d’un avenir s’il ignore sa propre histoire.
D’ailleurs, depuis 1975, l’élite politique, l’élite militaire, l’élite intellectuelle, l’élite religieuse, l’élite coutumière (les chefs traditionnels en premier), ont préféré mettre leurs égos et leurs intérêts personnels au centre de toutes motivations au lieu de l’intérêt national… Tous ont trahi le Tchad, à quelques exceptions près !
Tout comme son passé qui a donné le ton à son jeu politique insincère, le « refus » de M. Yorongar de participer à l’élection présidentielle et de donner des consignes de vote objectifs après le rejet de sa candidature, pour des motifs inconnus achève de le trahir. Alors, que va-t-il advenir de son parti ? Voilà la question qui mérite d’être posée au sujet surtout d’un parti politique qui a tout à gagner en prenant part à un rendez-vous électoral aussi important qu’une présidentielle.
Qu'en sera-t-il, à moyen et long terme, sur l’échiquier politique ? L’avenir aura son mot à dire, mais il n’y a aucun doute, il s’agit là d’un parti à l’avenir calciné.
M. Yorongar Ngarledjy le Moiban ne risque-t-il pas de quitter la scène politique sur la pointe des pieds s’il n’innove pas dans sa communication et son management politique? Demain, il fera jour ! Et demain commence aujourd’hui. Meurdé M.

Notre réaction:

Sans toutefois lire intégralement votre texte, je le trouve impertinent et rempli des règlements de compte inutiles. Même si vous n'aimiez pas le coq reconnaissez au moins qu'il va vite plus que le canard. Evariste Kone votre sobriquet , oui cher ami ne versons pas dans la facilité. Dans ce Tchad qui est notre pays , nous pouvons avoir peur de rien et de personne pour enfin se dire les vérités et vivement oublier le politiquement correct et la victimisation des uns qui caractérisent notre quotidien. De grâce refusons d'être manipulés. Humanisplat.blospot.com